De Noël aux Rameaux
Henri Bosco (dans notre dossier Ecrivains et liturgie)
Dans les livres d’Henri Bosco (1888-1976), si sensible à l’alternance des saisons, la liturgie, c’est d’abord un calendrier. On fixe un rendez-vous « deux jours après les Rois », ou « entre la Saint-Ambroise et la Saint-Honorat » (7 décembre et 16 janvier)… À ce calendrier, « la populaire sagesse » (ou Bosco lui-même ?) associe souvent des dictons : « Le jour de sainte Basilide [23 décembre]/ Va faire un tour à la bastide/ Et si l’avoine y pousse bien/ c’est que tu es un bon chrétien »
Alix de Saint André , Sur le chemin de Compostelle
Plus que sur les messes, Alix de Saint-André, à qui le latin n’est pas étranger (elle est d’une génération, la dernière, qui apprit ses déclinaisons en sixième), s’attarde particulièrement sur les bénédictions, et sur deux chants.
Le Stabat Mater quand elle évoque le Christ mort et la Vierge « seule au plus haut de la douleur », si souvent représentés dans les sanctuaires espagnols, à commencer par l’église de Los Arcos. Et le Salve Regina, « si doux à retrouver dans la nuit », chez les bénédictines de Léon, où la prière du soir dit aussi :
« Donnez-nous une nuit tranquille et une bonne mort »
Le tendre Martial
Célèbre pour ses épigrammes obscènes, Martial en a écrit aussi de charmantes. Il s’appelait exactement Marcus Valerius Martialis ; le surnom [cognomen] est dû à sa naissance au mois de mars, et il avait donc de nombreux homonymes.