Les règles de la Musique Sacrée, et le bons sens qu’elles supposent, connaissent quelques adaptations selon la forme du rit romain, mais elles sont tellement minimes que tout livre censé et respectueux du Magistère est bon à lire par tout musicien d’église, quel qu’il soit.
Nous vous proposons une sélection de l’essentiel, fort bref, il est vrai, puisque la Musique Sacrée ne suscite que rarement de bons ouvrages. Notre sélection devrait être lue par tout prêtre, tout séminariste, tout musicien, et pourquoi pas tout fidèle qui veut acquérir une vraie compétence sur le sujet.
– Joseph Samson, « Musique et chant sacré » (1957), coll. Voix nouvelles, Cerf 2007, 231 p., ± 20,00 €
- à lire, et à relire 10 fois plutôt qu’une ! Ouvrir une page de ce livre, c’est être happé par J. Samson, dont la culture et la hauteur de vue font de lui un remarquable musicien d’église du XXe s. Maître de chapelle fougueux, compositeur génial et audacieux, il a fourni une impulsion hors du commun à la Maîtrise des petits chanteurs de la cathédrale de Dijon. Il laisse un répertoire unique en son genre et des écrits véritablement transcendantaux.
– Mgr Miserach-Grau, « Quelle musique sacrée pour aujourd’hui ? », Tempora 2008, 122 p., 12,90 €.
- il s’agit essentiellement d’une recension des principaux document ecclésiaux sur la Musique Sacrée, au nombre de huit dans cet ouvrage, depuis le fameux motu proprio de St-Pie X jusqu’au « Chirographe » de Jean-Paul II pour le Centenaire dudit motu proprio. Très pratique pour tenir en main, sous un petit format, l’essentiel de l’enseignement de l’Eglise sur la question. A priori ce livre donne envie de découvrir l’intégralité des documents magistériels, ce qui est une bonne raison pour l’acquérir et le faire connaître.
– Joseph Samson, « Proposition sur la qualité », conférence donnée à Versailles, 1957
- Lorsqu’il donne cette conférence, Samson sait qu’il ne lui reste que très peu de temps à vivre. Il mourra d’ailleurs la semaine suivante ! C’est ce qui rend ce document impressionnant ! Comment un homme qui sait sa dernière heure venue pourrait-il dire autre chose que des vérités absolues ? Cette conférence est un plaidoyer de très haut vol pour la qualité du chant et de la liturgie ; il touche à tout : spritualité, philosophie, métaphysique, écriture sainte… On devrait en faire l’objet de cours dans les séminaires et noviciats ! Pour y accéder, cliquez-ici.